Le Roi des Cendres – Raymond E. FEIST

⌧ FICHE TECHNIQUE ⌧

Saga : La Légende des Firemane, Tome 1
Titre : Le Roi des Cendres
Auteur : Raymond E. FEIST
Parution : 13 Juin 2018
Éditeur : Bragelonne
Pagination : 480
Prix : 25 €

⌧ SYNOPSIS ⌧

Garn abritait cinq grands royaumes, jusqu’à ce que le roi d’Ithrace et sa famille soient exécutés par l’un de leurs rivaux. Ithrace était gouverné par les légendaires Firemane à la crinière de feu. Désormais, il ne reste plus que quatre royaumes au seuil de la guerre. Mais on raconte que le fils du dernier roi d’Ithrace a survécu, recueilli par une société secrète qui s’illustre dans l’infiltration des puissants. Inquiets, les quatre rois offrent une énorme récompense en échange de sa tête.
Dans un village pacifique, Declan, aspirant forgeron, découvre les secrets de la fabrication du mythique acier royal. Jusqu’à ce que la guerre vienne à lui. Declan doit alors fuir et offrir ses précieuses connaissances aux souverains en conflit.
Pendant ce temps, à l’autre bout du royaume, trois amis apprennent l’art de l’espionnage et de la mort : Donte, Hava et Hatu, à la chevelure d’un roux éclatant…

⌧ CHRONIQUE ⌧

Le monde de Garn comptait cinq royaumes, jusqu’à ce que le Sandura entraîne ses voisins sur la voie de la trahison et ne fasse tomber Ithrace, profitant de l’occasion pour massacrer la lignée royale des Firemane jusqu’au dernier, malgré l’adage prédisant que la mort du dernier de ses représentants entraînera la fin du monde. Mais un nouveau-né parvient à en réchapper grâce à une servante dévouée et est ensuite confié au baron Daylon Dumarch, grand ami de la famille qui a pourtant changé de camp pour sauver ses terres du Marquensas, son peuple et son titre. Le nourrisson représente une menace pour l’autorité du roi du Sandura, aussi Daylon préfère-t-il l’exiler auprès des Quelli Nascoti, la Nation Invisible qui œuvre dans l’ombre avec honneur et intransigeance contre monnaie trébuchante. Daylon les rémunère pour élever l’héritier Firemane comme l’un des leurs jusqu’à ses dix-huit ans, âge auquel il souhaiterait reprendre contact avec ce dernier. En parallèle, il libère Edvalt, l’un des meilleurs forgerons au monde, de ses engagements.

Ces deux trames vont être développées en parallèle par l’auteur. D’un côté, nous suivrons Declan, l’élève dévoué d’Edvalt, des années plus tard sur les Terres du Pacte, réputées inviolables jusqu’à ce que la soif de pouvoir du roi du Sandura ne parvienne jusqu’à eux. L’ascension de l’avide personnage semble étroitement liée au développement de la religion du Dieu Unique, qui massacre elle aussi ses opposants sans la moindre pitié. De l’autre, Hatushari, orphelin dont on devine rapidement l’identité grâce à sa chevelure flamboyante qu’il cache sous des teintures répétitives, subit un entraînement rigoureux en vue de devenir un guerrier à part entière de Coaltachin. Il partage son quotidien avec deux autres élèves, Donte le petit-fils têtu et indiscipliné d’un grand maître de la Nation Invisible et Hava une jeune fille qui n’a que faire des jeux de séduction et préfère se battre d’égal à égal. Les parcours initiatiques de ces deux garçons malmenés par le monde et par les Hommes finiront par se rejoindre sur les terres du Baron du Marquensas.

J’ai découvert Raymond E.Feist à l’adolescence avec « Faerie », et plus récemment avec sa trilogie « Fille de l’Empire », co-écrite avec Janny Wurts. Je n’ai étrangement pas encore sauté le pas de ses célèbres chroniques de Krondor, mais j’avais tout de même hâte de le retrouver. J’ai apprécié la complexité de la toile tissée dans ce premier tome. Rien n’est laissé au hasard même si on ne détient pas encore tous les tenants et aboutissants. Les grands du monde n’y vont pas de main morte et mènent de grandes batailles de front comme de biais. Les pions humains avancent sur leur échiquier, rarement conscients du rôle qu’on cherche à leur faire tenir. Ce long placement fait de ce roman un tome fortement introductif ; l’action n’est pas toujours au rendez-vous mais l’ensemble reste intéressant, ne serait-ce qu’à travers l’épisode des Sœurs des Profondeurs ou l’émergence d’un ordre lui aussi à la recherche de Hatu, avec peut-être pour changer de bonnes intentions à son égard. L’auteur s’appesantit souvent sur la colère qui bouillonne dans le cœur du jeune Firemane depuis son plus jeune âge tout comme sur son attirance pour Hava. Deux éléments qui ne manqueront pas de jouer un grand rôle dans cette saga, mais qui induit de fréquentes répétitions.

Malgré ces petits bémols, je ne me suis pas ennuyée. Les techniques de forge, les manœuvres sur les bateaux, l’organisation de Coaltachin, les drames humains et les complots politiques, tout cela montre que Raymond E. Feist a travaillé son univers et a des choses à peaufiner et développer dans les tomes suivants que je reste empressée de parcourir.

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