Stardust, Poussière d’Étoiles – Hannah ARNESEN

PRÉSENTATION DE L’OUVRAGE

« Stardust, Poussière d’Étoiles »
● Titre original : Stjärnstoff
● Autrice : Hannah ARNESEN
● Éditeur : Thierry Magnier
● Parution : 11 Septembre 2024
● Pagination : 352
● Prix : 29,50 €
BEAUX-LIVRES

« Voici trois lettres, trois lettres poignantes adressées à trois destinataires : une à la Terre, une à celui ou celle en train de lire ce livre, et la dernière à un possible enfant à naître. Trois lettres qui racontent les merveilles de notre planète, la douleur de sa fin éventuelle, l’espoir insensé qu’il ne serait pas trop tard. D’une beauté étourdissante, cet ouvrage illustré nous embarque dans un voyage révolutionnaire, qui dépasse les frontières entre art, science, poésie et philosophie. »

EXTRAITS

CHRONIQUE

Je ne savais pas trop dans quel genre de lecture je me lançais avec ce titre, j’étais intriguée par cette superbe couverture et la promesse d’une fable écologique. Et j’ai pris UNE CLAQUE ! Il n’y a pas d’autres mots qui reflèteraient aussi bien ce que j’ai ressenti au fil des pages.

Une claque visuelle. Car au-delà de quelques perspectives maladroites comme celle du bureau en début d’ouvrage, c’est beau. Les couleurs sont tantôt douces tantôt éclatantes, les contrastes saisissants pour des dessins à l’aquarelle. Dans la première partie, c’est une explosion de mille gammes Pantone. Hannah ARNESEN met en scène de véritables feux d’artifices pour illustrer les nébuleuses ainsi que divers phénomènes cosmiques à l’origine de l’Univers tel que nous le connaissons. Ne vous êtes-vous jamais demandé comment esquisser un trou noir ? L’autrice l’a fait ! On est happé dans l’espace, la tête dans les étoiles.

Une claque narrative. Le récit est divisé en trois parties. Dans la première, Hannah ARNESEN retrace les grandes étapes ayant permis à la Terre de devenir habitable, sans nous épargner toutes les fois où elle est quasiment repartie de zéro, comme avec les chutes de météorites, les ères glaciaires, etc. Dans la seconde partie, elle s’adresse à ses lecteurs et remet les événements à l’échelle. Elle nous explique combien l’influence de l’Homme a été néfaste sur l’évolution de la planète, de la faune et de la flore, sur le climat, et ce sur un laps de temps ridicule en comparaison des millions et millions d’années qu’il a fallu à la Terre pour développer la vie. Hannah ARNESEN nous met face à nos responsabilités et illustre son propos avec du contenu de conférences TED sur le sujet. Ses sources sont pertinentes, elles nous secouent dans tous les sens pour nous sortir de notre léthargie, de notre défaitisme. Elle décline chacune des réactions les plus courantes face à la catastrophe qui nous pend au nez, en étaye les causes et les conséquences pour réveiller la conscience collective. Dans la troisième partie, elle s’adresse aux enfants à venir et multiplie les questions rhétoriques pour tenter de mieux se projeter dans cet après. Avons-nous pu colmater les brèches de notre navire pour qu’il continue de nous porter par-delà nos erreurs ou avons-nous échoué ?

Une claque stylistique. Car l’ouvrage est extrêmement bien documenté, tout en restant abordable pour tout un chacun. Les explications d’Hannah ARNESEN sont claires, mais loin d’établir de simples listes de données scientifiques, l’autrice apporte une touche de poésie et de rêverie. Elle évoque l’éco-anxiété comme personne, cherche à sensibiliser sans culpabiliser un groupe plus qu’un autre. Impartiale, elle nous parle de solastalgie, cette impuissance que nous sommes nombreux à ressentir face aux enjeux du changement climatique. Que faire lorsqu’on n’est qu’un face à des milliers, des millions de semblables ? Le combat n’est-il pas déjà perdu d’avance ? En dépit de ces questionnements incessants qui angoissent, dépriment, acculent, Hannah ARNESEN parvient à y introduire de la douceur et de la lumière. Tout en restant réaliste, elle nous chante l’espoir entre deux palettes aux couleurs douces et chatoyantes.

STARDUST, c’est un ouvrage digne des plus grands musées. Pour la beauté de ses coups de pinceaux, pour ses jeux d’ombres et de lumières, son nuancier infini, sa tendresse, son amour, au-delà de la résignation, de l’implacable et de l’inéluctable. Il mériterait d’être connu du plus grand nombre tant il allie l’Art à la Science, et la Science à la Philosophie. C’est une ode à la nature et à l’humanité. Un plaidoyer en faveur de notre merveilleuse planète. Notre unique foyer. S’il existe des livres aptes à nous pousser de l’avant, à bousculer l’ordre établi et déjouer les pires pronostics, celui-ci en fait assurément partie. Il m’a touchée au plus profond de moi-même, a mis des mots sur mes peurs, sur mes interrogations intérieures en la matière. Je suis ressortie de cette lecture dans une espèce de flottement admiratif, avec des « Et si… » résonnant en boucles dans mon esprit.