Mitsuko – Les Contes des Cœurs Perdus, T9

PRÉSENTATION DE LA BANDE-DESSINÉE

« Mitsuko »
Série : Les Contes des Cœurs perdus, Tome 9
Scénario : Loïc CLÉMENT
Dessins : Qin LENG
Éditeur : Delcourt
Parution : 29 Mai 2024
Pagination : 40
Prix : 11,50 €

« Mitsuko est une jeune fille mystérieuse. Elle ne traine pas avec les ados de son âge. On la voit toujours seule, à glaner, à faire les poubelles et à ramasser des objets cassés. Les vieux colportent des ragots tandis que les jeunes se moquent et pourtant, elle ne réagit jamais. Seul le petit Oscar, dont la maman vient de s’installer au village comme boulangère, semble pouvoir l’approcher. »

EXTRAIT

CHRONIQUE

Entre Loïc CLÉMENT qui m’avait déjà fascinée avec son récit « Héloïse et les Larmes de Givre », le huitième tome des Contes des Cœurs Perdus, et Qin LENG que j’avais découvert avec délice grâce à Baptiste BEAULIEU dans l’album « Les gens sont beaux », j’avais toutes les raisons du monde de vouloir me plonger dans ce nouvel opus : « Mitsuko ». J’avais sincèrement hâte de voir quelle merveille ces deux-là pourraient faire naître en alliant leurs sensibilités artistiques et leurs qualités humaines, et je n’ai pas été déçue du voyage !

Dans cet ouvrage, Mitsuko est une jeune fille un peu mystérieuse, orpheline de mère. Insaisissable, elle grandit en marge de la société. Elle est méprisée et chassée par les villageois chaque fois qu’ils la surprennent à faire leurs poubelles, sans jamais chercher à la comprendre. Jusqu’à l’arrivée du petit Oscar et de sa maman qui vient de reprendre une boulangerie locale. Oscar s’attache à Mitsuko, envers et contre tout. En dépit de son jeune âge, il la défend corps et âme face à ses détracteurs. Sa maman, forcément intriguée, va tenter à son tour d’établir le contact avec la gamine, et petit à petit renouer avec sa propre enfance.

Loïc CLÉMENT nous relate une fois encore une histoire d’une grande sensibilité. Le comportement de Mitsuko nous pousse à nous poser mille questions, et quand vient la grande révélation, elle se fait avec une justesse folle, une touche de poésie à la fois typiquement japonaise et universelle. Ce conte nous offre un formidable message de tolérance, de résilience et de richesse intérieure, sublimé par le crayonné fin et délicat de Qin LENG. La colorisation à l’aquarelle constitue la cerise sur le gâteau, elle nous enveloppe dans un cocon de douceur, de bienveillance. C’est une œuvre qui fait du bien à l’âme et qui porte en elle un message d’une force incroyable en vue du peu de pages. Une véritable prouesse !

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