Pour un tweet avec toi — Teresa Medeiros

⌧ FICHE TECHNIQUE ⌧

Titre français : Pour un tweet avec toi
Titre original : Goodnight Tweetheart
Auteur : Teresa MEDEIROS
Date de Parution : 22 Novembre 2012
Éditeur : Milady Romance – Central Park
Nombre de Pages : 285
Prix : 7,10 €

⌧ SYNOPSIS ⌧

L’amour en 140 signes max.
Auteure d’un presque Pulitzer, Abigail Donovan tarde à mettre le point final à son prochain roman. Aussi, lorsque son agent lui ouvre un compte Twitter, se prend-elle au jeu des tweets, retweets, hashtags, etc.
« MarkBaynard », professeur d’université en congé sabbatique et twitteur averti, devient l’un de ses followers les plus assidus. Entre la jeune femme et lui, va naître un échange jubilatoire plein de réparties spirituelles et de références aussi drôles qu’inattendues. Grâce à cette étonnante rencontre virtuelle, Abby va retrouver l’inspiration et le goût de vivre. Mais pourquoi rester enfermée devant son écran alors que Mark parcourt le monde ?

⌧ CHRONIQUE ⌧

En lisant le premier chapitre, j’ai eu un peu peur… La quatrième de couverture laissait envisager quelque chose de pétillant et d’énergique, mais la narration y était banale et avait du mal à m’embarquer. Heureusement, Abby voit son compte Twitter créé par son agent dès le chapitre suivant et l’action se lance !

L’héroïne est assez maladroite et reine de la procrastination, comme toute maîtresse de chats qui se respecte. Elle est persuadée que son second livre n’ira nulle part, car la foudre ne tombe jamais deux fois au même endroit. Du coup, elle est face à son cinquième chapitre depuis (trop) longtemps et ce n’est apparemment pas près de changer… Victime du syndrome de la page blanche, elle ne marche qu’à la caféine et aux soupirs de moins en moins motivés. Elle ne voit pas trop l’intérêt de s’investir sur Twitter, mais a encore moins envie de s’atteler à une autre tâche. Alors elle tente le coup et se retrouve vite happée. Ses débuts prêtent à sourire, elle n’y connaît vraiment rien de rien, mais un des abonnés à son compte va immédiatement la prendre sous son aile : un certain Mark Baynard. Il lui sert dans un premier temps de guide pratique, il lui apprend le fonctionnement du réseau, ses différences avec Facebook, l’emploi des hashtags, les mots à ne pas prononcer pour limiter la prolifération d’abonnés « indésirables » et comment bloquer ces derniers lorsqu’ils deviennent trop opportuns. Bref, il lui enseigne le B.A.BA et ça tombe bien puisqu’il est professeur. En année sabbatique, il parcourt le monde, vole de la France à l’Italie, et fait découvrir à Abby les différentes gastronomies et les ambiances pittoresques des pays qu’il traverse.

Mais le principal intérêt de ce petit roman reste le sens de la répartie des deux protagonistes, leurs multiples badineries et les allusions souvent loufoques à leur héros de films/séries TV préférés. Je ne suis pas une championne en références télévisuelles ou cinématographiques, je n’en ai pas toujours compris certaines, mais même sans cela, c’était un pur régal de les voir lancer un nom par ci par là pour voir si l’autre allait rebondir ou enfin sécher. Abigail et Mark semblent dès le départ sur la même longueur d’ondes, alors même si le mystérieux inconnu semble tenir à son anonymat plus que de raison et veiller à ne pas trop longtemps rester connecté, leurs échanges se révèlent frais, légers et agréables. Ils rythment la vie d’Abby qui s’enlisait peu à peu avant de le « rencontrer » et lui font parfois reconsidérer son attitude vis-à-vis de telle ou telle chose, dans sa façon d’appréhender sa vie et ses relations avec les autres.

Elle se cache souvent derrière l’autodérision pour désamorcer ses blocages et ses bourdes, et arrive à confier des choses qu’elle n’avait jamais pu révéler à personne de visu. Elle n’est pourtant pas si naïve que ça, elle est consciente que l’intimité offerte par Twitter – même en messagerie privée – est illusoire et doit être maniée avec précaution. Mark et elle se taquinent très souvent, il y a des lapsus, des erreurs de manipulation, des répliques-pièges, des tenues vestimentaires improvisées à chaque rendez-vous virtuel. Abby se remet à croire en l’amour et à vouloir sortir de la cage que représente cet appartement donnant sur Central Park. Elle aime New York mais commence à s’interroger sur ses réelles motivations d’y rester si fermement attachée, lentement rongée par les fantômes du passé.

Puis la situation prend une tournure complètement inattendue et Abby se livre à une course contre la montre. Elle prend enfin son avenir en mains – tant professionnel que sentimental. Elle se donne les moyens pour dépasser tout cela, car mieux vaut des remords que des regrets. Sa meilleure amie Margo est là pour l’épauler et la soutenir au mieux dans ses démarches, quitte à lui botter les fesses au passage. Et la conclusion arrive déjà, certes un peu cliché, mais elle m’a donné l’impression d’une intrigue complète et rondement menée.

Une romance amusante et touchante, qui redonne le moral. À lire pour les séances twitter ressemblant à des matchs de ping-pong verbal malgré quelques passages narratifs un peu lents.

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