Dune – L’adaptation officielle du film, T1

PRÉSENTATION DE LA BANDE-DESSINÉE

« Dune, Tome 1 »
● Scénariste : Lilah STURGES
● Illustrateurs : Drew JOHNSON, Bill SIENKIEWICZ
● Coloriste : Zid NIEZAM
● Éditeur : Delcourt
● Parution : 14 Février 2024
● Pagination : 136
● Prix : 16,95 €
SCIENCE-FICTION

« Dans un futur lointain de l’humanité, le duc Leto Atréides reçoit de l’empereur Shaddam IV le fief et la gestion de la très profitable – mais très dangereuse – planète désertique Arrakis, autrement appelée DUNE… »

EXTRAIT

CHRONIQUE

J’ai beau savoir que DUNE est un grand classique de science-fiction, je n’ai encore jamais pris le temps de parcourir cette saga de Frank Herbert, et j’ai également raté la sortie des films en salle. Quand j’ai vu cette bande-dessinée, je me suis dit que c’était un moyen rapide de me mettre l’eau à la bouche, ce qui soufflerait peut-être enfin ma propension à la procrastination !

Dans cette adaptation de l’œuvre cinématographique, nous partons à la rencontre de la famille Atréides qui reçoit de la part de l’Empereur la gestion de la planète Arrakis. Bien que primitive et parcourue de déserts arides, cette dernière recèle un trésor inestimable : l’Épice. Une substance qui virevolte à la surface du sable, réputée pour améliorer la longévité de l’être humain et ses talents de prescience, indispensables à toute navigation interstellaire. Les Harkonnens qui régissaient jusqu’ici la planète, ainsi que les conflits avec les peuples autochtones des Fremen, n’entendent pas d’une très bonne oreille cette destitution et complotent dès lors pour éradiquer les Atréides. Mais leur jeune fils Paul semble faire l’objet d’une prophétie. Avec ses pouvoirs psychiques de plus en plus prononcés, il pourrait bien mettre un terme à l’ambition démesurée des Harkonnens.

Côté visuel, le lecteur prend une véritable claque. Les dessins sont superbes, les personnages d’un réalisme saisissant, les décors fouillés. Les détails pullulent et retranscrivent à merveille le climat étouffant de la planète. Les couleurs alternent entre la noirceur des passages géopolitiques en intérieur et la lumière criarde d’un soleil trop puissant. Les auteurs n’ont vraiment pas fait les choses à moitié !

Côté narratif, en revanche, c’est plus laborieux. Du moins pour les néophytes comme moi. Des éléments de compréhension nous sont donnés, mais entre l’avalanche de personnages présentés bien trop brièvement et la succession rapide de plans entre Arrakis et les autres planètes ou vaisseaux spatiaux impliqués, je me suis sentie un peu perdue. Tout semble survolé pour adapter quelques minutes de film en quelques pages. Ça m’a donné à la lecture une impression de pêle-mêle, même si je ne suis pas contre le fait de devoir me creuser les méninges pour saisir l’essence d’une intrigue. Ainsi, le personnage incarné par Zendaya apparaît comme sortie de nulle part d’une case à l’autre, alors que l’on attendait sa rencontre avec Paul depuis le tout début d’ouvrage, rencontre qui n’est de ce fait pas du tout exploitée. C’est très frustrant, car on a envie d’en apprendre davantage. D’autres éléments d’intrigue en font les frais comme l’épreuve de la boîte dont on peine à saisir les tenants et aboutissants.

En dépit de ces points, ce premier tome a su piquer ma curiosité pour DUNE. Il m’a donné une vision plus précise de l’histoire, mais n’en constitue pas moins une sorte de « bonus » pour les initiés plutôt qu’une œuvre à part entière. Cette bande-dessinée saura titiller les lecteurs pour les rediriger vers le roman original. On sent bien que l’univers est beaucoup trop riche et trop dense pour être retranscrit en si peu de pages.