Chroniques d’une Prof qui en saigne, de Princesse Soso

⌧ FICHE TECHNIQUE ⌧

Titre : Chroniques d’une Prof qui en saigne
Auteur : Princesse Soso
Date de Parution : 21 Octobre 2010
Éditeur : Éditions Privé
Nombre de Pages : 331
Prix : 14,90 €

⌧ SYNOPSIS ⌧

Princesse Soso, qui rêvait d’être trapéziste ou éleveur de bisounours, est finalement devenue professeur d’anglais. Catapultée dans un collège de campagne, elle se retrouve quand même en plein cirque, aux premières loges pour étudier le jeune, cet être mystérieux et fascinant, et tout son entourage.
Chaque année, ça recommence! Un an à jongler entre ceux qui aiment s’entretuer à coups de compas, ceux pour qui l’école est une annexe de Meetic et les Choupi-trop-mignons. Un an de rires, de larmes et d’incompréhension mutuelle, auxquelles participent les parents et le personnel de l’Education nationale. Un an où tout le monde dira encore que les profs sont des feignasses-tortionnaires-payés-à-rien-foutre-toujours-en-vacances-ces-lopettes! Une année scolaire d’émotions, de critiques du système et de coups de colère, décrits dans ces pages avec un humour corrosif.
Le collège est une jungle. Voici un accès backstage pour découvrir l’envers du décor.

⌧ CHRONIQUE ⌧

Dès le titre, le ton est donné. Mélange d’humour, de références pseudo-culturelles et de réalité cinglante, nous sommes directement plongés au cœur de l’action. Moi qui ai pensé un temps à devenir professeur mais ayant abandonné en cours de route, je me rends compte grâce à ce témoignage que je n’aurais jamais été à la hauteur… Au fil des pages, on découvre de nombreuses anecdotes. Parfois amusantes, parfois choquantes, le métier de professeur n’est vraiment pas de tout repos. On se rend compte grâce à Princesse Soso que les collégiens ne sont pas aussi mignons qu’on veut bien nous le faire croire et que bien souvent, les professeurs doivent aussi se battre contre les parents démissionnaires qui ne bougent pas d’un pouce même lorsqu’on leur fait remarquer qu’il y a de quoi ouvrir un dossier de carence éducative. L’enfant-roi, livré à lui-même, perturbé et perturbateur. On découvre ainsi une élève de cinquième prête à accoucher, bien d’autres qui s’habillent de façon provocante, aussi inappropriée en classe que pour une fille de cet âge. On découvre les élèves pour qui l’école est devenue un terrain de jeux et de violence, d’insultes et de bagarres, ou carrément un lieu où multiplier les conquêtes, fumer en douce et mépriser les adultes.

L’auteur est pleine d’humour mais cela ne l’empêche pas d’aborder les problèmes la tête haute grâce à sa force de caractère. Elle n’hésite pas à expliquer pourquoi telle ou telle réforme de l’Education nationale n’est que sottises, elle met les pieds dans le plat mais l’assume comme lorsqu’elle fait remarquer à quel point il est idiot d’enseigner l’anglais à des enfants ne sachant même pas lire et écrire le français. Bien souvent, l’attitude des éléments perturbateurs trouve son point de départ à la maison. De nombreux parents prennent l’école à la rigolade et répondent avec virulence lorsque Princesse Soso essaie de leur faire comprendre où le bât blesse.

Le système scolaire français s’essouffle (classes surchargées, trop hétérogènes, manque de moyens matériels comme d’effectifs,…) mais Princesse Soso ne s’en étonne guère et essaie de lutter à son échelle. L’école est devenue chaotique, inadaptée au temps et aux jeunes d’aujourd’hui. L’insolence est maître chez ces collégiens voulant grandir plus vite que la Nature ne l’a voulu. Un témoignage à ne pas rater alliant avec adresse vécu, jeux de mots, dérision, désillusions et remises en question… mais où on découvre également tout le cœur et la dévotion d’une jeune femme envers son métier.

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