Ano Hana, T1 – Mitsu IZUMI

⌧ FICHE TECHNIQUE ⌧
あの日見た花の名前を僕達はまだ知らない。

● Titre : Ano Hana, Tome 1 / 3
● Rōmaji : Ano hi mita hana no namae wo bokutachi         ha mada shiranai.
● Auteurs : Mitsu IZUMI & Mari OKADA
● Date de Parution : 04 Mai 2016
● Éditeur : Panini Manga
● Nombre de Pages : 200
● Prix : 6,99 €

⌧ SYNOPSIS ⌧

Quand il était petit, Jintan avait créé le groupe des Super Combattants de la Paix avec ses amis. Mais toute cette belle histoire s’est terminée tragiquement quand Menma, une recrue du groupe, a trouvé la mort. Depuis, Jintan ne va plus à l’école, ne voit plus personne, et ne sort même plus de chez lui. Jusqu’au jour où le fantôme de Menma apparaît devant lui…

⌧ CHRONIQUE ⌧

Ils étaient six : trois filles, trois garçons. Jinta était l’intrépide à la tête des opérations, il menait ses amis jusqu’à leur cabane dans les bois où ils fomentaient mille plans pour refaire le monde à leur image. Entre deux jeux, ils se précipitaient chez Jinta pour profiter des délicieux gâteaux que leur préparait sa maman. Un groupe d’enfants insouciants et adorables, mordant la vie à pleines dents, unis pour la vie… jusqu’à ce que Menma meure dans un accident en forêt.

Des années plus tard, tout a changé. Jinta ne s’est toujours pas remis du décès de son amie et ne se pardonne pas les derniers mots qu’il a eus pour elle. Il est déscolarisé depuis maintenant plus de six mois et même si son père lui demande encore le matin s’il compte aller en cours, il n’insiste pas quand son fils lui répond que non. Naruko a échangé ses lunettes contre des lentilles de contact, des vêtements ajustés et des cheveux décolorés, et traîne avec les deux pestes de service. Tsurumi et Yukiatsu ont intégré un lycée réputé et regardent volontiers les autres de haut. Sans être détestables, on a envie de tous les secouer en leur criant de se reprendre en mains et/ou en leur rappelant ce qu’ils avaient l’habitude de partager.

Un jour d’été, le fantôme de Menma apparaît devant Jinta et lui demande de réaliser un souhait dont elle n’a pourtant plus le souvenir. Elle parle d’elle à la troisième personne du singulier mais se souvient de ses amis. À leur instar, Menma a vieilli de quelques années. Elle est consciente de sa condition de revenante et parvient même à en jouer dans un mélange d’innocence et d’espièglerie.

« Ano Hana » nous offre un premier tome empreint de nostalgie. Entre deux flashbacks, nous apprenons à mieux connaître ce groupe d’amis et à comprendre comment ils ont pu autant s’éloigner les uns des autres. Le combat paraît perdu d’avance, mais comme Menma, nous avons tellement envie d’y croire ! Certains cachent mieux leurs blessures que d’autres et bon gré mal gré, chacun d’entre eux prouve à un moment ou à un autre qu’il/elle aurait aimé que les choses se passent autrement. Mitsu Izumi aborde avec sensibilité le thème du deuil, elle expose les différentes réactions  que peuvent avoir des proches face à un même drame et nous montre toute la richesse et la fragilité de l’amitié. Elle ébauche également les difficultés à surmonter la perte d’un être cher au cœur d’une même famille, que ce soit du côté de Menma ou de Jinta. Et étrangement, malgré la gravité des faits et les esprits torturés, il se dégage une certaine fraîcheur de l’ensemble. Comme un parfum d’espoir et de délivrance.

Ce premier tome (sur les trois composant ce seinen) campe des personnages travaillés et attachants dans une intrigue fluide et émouvante. Les dessins sont frais et modernes, les décors soignés, les trames parfaitement posées. Un régal pour les yeux comme pour l’esprit. Le mystère du pourquoi du comment reste entier, et les tranches de vie comme la complexité des interactions entre les six adolescents ne peuvent que donner envie de se ruer sur la suite quand elle paraîtra !