Le Serment du Titanic — Cathy Gohlke

⌧ FICHE TECHNIQUE ⌧

Titre français : Le Serment du Titanic
Titre original : Promise me this
Auteur : Cathy GOHLKE
Date de Parution : 15 Février 2013
Éditeur : Milady Romance – Grand Format
Nombre de Pages : 473
Prix : 16,20 €

⌧ SYNOPSIS ⌧

Irlande, 1912. Michael embarque clandestinement à bord du Titanic pour fuir la misère. Alors qu’il est sur le point de mourir de faim, Owen le prend sous son aile. Quand le paquebot réputé insubmersible percute un iceberg, Owen se sacrifie pour sauver son ami. Il lui fait promettre de veiller sur Annie, sa petite sœur qui est en danger. Tout en travaillant d’arrache-pied pour lui offrir un avenir meilleur, Michael tente de convaincre Annie de le rejoindre et s’éprend d’elle au fil des lettres qu’ils échangent. Mais peut-elle vraiment laisser libre cours à ses sentiments et avouer son amour à celui qu’elle tient pour responsable de la mort de son frère ? Entre les hésitations de la jeune femme et la Première Guerre Mondiale qui ravage l’Europe, Michael n’est pas au bout de ses peines…

⌧ CHRONIQUE ⌧

Une magnifique histoire d’amour : inattendue pour les deux héros, née d’un cruel tour du destin.

Pourtant, ce n’est pas là le seul thème abordé dans ce roman, puisqu’il faudra attendre la seconde moitié du livre avant de réellement voir arriver la romance. J’avais un peu peur en entamant cette lecture, car la religion y était évoquée dès les premières pages. Rien de plus normal, bien entendu, vu l’époque où se déroule le récit, mais je suis vraiment réfractaire aux croyances, quelles qu’elles soient. Ce thème reste cependant secondaire et ne servira que de fil conducteur dans la vie de Michael et Annie. Quelques coquilles à déplorer toutefois dans l’édition française : des prépositions manquantes, des fautes d’orthographe,… Rien d’effroyable mais c’était cependant assez récurrent pour que je ressente le besoin d’en parler.

Owen est vraiment un personnage extraordinaire. Tant de générosité, d’altruisme, de bienveillance,… Une vie malheureusement fauchée bien trop tôt, et même si nous sommes tous au courant du sort qui l’attend après avoir lu la quatrième de couverture, j’étais sincèrement réfractaire à tourner les pages le moment venu, lors de cette glaciale nuit où le Titanic a sombré.

Complètement à l’opposé, nous trouvons Eleanor Hargrave, la tante d’Owen et d’Annie. Une femme aigrie, rancunière, égoïste et jalouse de tout et de tout le monde. Elle préserve magnifiquement les apparences aux yeux de la noble société anglaise, mais n’est qu’injustice et perfidie aux yeux des siens. Entre ses mains, même des valeurs positives comme l’intelligence et le patriotisme prennent un goût amer, puisqu’elle n’y a recours que pour mieux manipuler et se venger de son entourage, qui n’y pouvait pourtant pas grand chose dans ce qu’elle leur reprochait.

Cette fresque familiale et historique – où se mêlent en un émouvant tourbillon vie et mort, amour et amitié, paix de l’âme et guerre mondiale, soutiens indéfectibles et odieuses trahisons, liens du sang contre liens du cœur – n’est pas sans rappeler les nostalgiques « gendes d’Automne » de Jim Harrison. Les personnages sont d’un réalisme incroyable, à la fois forts et vulnérables, et on rêverait de les connaître dans la vraie vie. Michael et Annie se battent contre une vie qui s’entête à vouloir les séparer. Sans Owen, leurs chemins ne se seraient jamais croisés. Rien n’était pourtant gagné… entre Michael qui culpabilise pour le simple fait de vivre et qui ne cesse de sous-estimer sa propre valeur, son propre courage, et Annie qui s’acharne à le repousser, pensant que trouver quelqu’un à blâmer pour la mort de son frère l’aiderait à avancer. L’Histoire viendra encore davantage compliquer la donne. La Première Guerre Mondiale éclate en Europe et le couple ne sera plus vraiment libre de ses choix. Aspirés dans d’horribles conflits, personnels comme géopolitiques, ils font quelque peu figure d’amants maudits, tels des Roméo et Juliette des temps modernes.

Impossible de savoir si cette éprouvante épopée trouvera sa conclusion dans le bonheur ou dans le sang et les larmes. Les pistes sont brouillées et la plume de l’auteur habile. J’ai tourné les pages avec espoir, puis désespoir, avec des « et si…. » et des « pourvu que… » plein la tête.

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