Orange, T1 — Ichigo Takano

⌧ FICHE TECHNIQUE ⌧
オレンジ  

Titre : Orange – Tome 1
Rōmaji : Orenji
Auteur : Ichigo TAKANO
Date de Parution : 09 Octobre 2014
Éditeur : Akata
Nombre de Pages : 221
Prix : 7,95 €

⌧ SYNOPSIS ⌧

Un matin, alors qu’elle se rend au lycée, Naho reçoit une drôle de lettre… une lettre du futur ! La jeune femme qu’elle est devenue dix ans plus tard, rongée par de nombreux remords, souhaite aider celle qu’elle était autrefois à ne pas faire les mêmes erreurs qu’elle. Pour cela, elle a décrit, dans un long courrier, les évènements qui vont se dérouler dans la vie de Naho lors des prochains mois, lui indiquant même comment elle doit se comporter. Mais Naho a bien du mal à croire à cette histoire… Et de toute façon, elle manque bien trop d’assurance en elle pour suivre certaines directives indiquées dans ce curieux courrier. Pour le moment, la seule chose dont elle est sûre, c’est que Kakeru, le nouvel élève de la classe, ne la laisse pas indifférente…

⌧ CHRONIQUE ⌧

Une intrigue à double voie, des personnages attachants, un drame à venir…

Dans ma chronique de « Dreamin’ Sun » , un titre plus ancien d’Ichigo Takano, je disais que même s’il restait quelques problèmes d’expression, son coup de crayon était sympathique et reconnaissable tant il pétillait de vie et nous offrait des personnages aux traits tout en en douceur. Et j’avais vu juste ! On reconnaît clairement sa patte dans Orange mais cette fois, même la puriste que j’ai tendance à être n’a rien trouvé pour lui blesser l’œil. Le design des personnages est parfait et mis encore plus en avant par des arrière-plans épurés. Les décors sont assez rares et Ichigo Takano privilégie des fonds vierges ou l’emploi de simples trames. Du coup, l’attention du lecteur est entièrement focalisée sur les événements et les sentiments qu’ils soulèvent.

Le caractère des différents personnages est lui aussi plus travaillé. Naho fait partie d’un groupe d’amis et passe ses journées entourée de deux garçons : Suwa et Hagita, et de deux filles : Azusa et Takako. Si Suwa et Azusa jouent les joyeux insouciants, Hagita et Takako sont plus posés et réfléchis. Quant à Naho, elle fait plutôt figure de petite sœur que les autres cherchent à protéger. Elle a sa place dans la bande, c’est indéniable, mais elle est assez complexée et reste parfois volontairement en retrait. Elle mène une petite vie tranquille et semble parfaitement s’en satisfaire, jusqu’au jour où elle reçoit une étrange lettre dont l’expéditeur prétend n’être nulle autre qu’elle-même dans dix ans. Naho a bien évidemment du mal à y croire, mais est bien forcée d’admettre que grâce à cette lettre, elle connaissait le nom du nouvel élève avant même qu’il ne se présente à leur classe. Kakeru entre ainsi dans sa vie et est très souvent au cœur des consignes de la Naho du futur que l’on découvre mariée et mère d’un enfant. Comme Naho, Kakeru est timide et un peu renfermé. Mais son regard est triste, éteint, et ne semble s’allumer qu’en présence de Naho. Des histoires de cœur viendront cependant mettre à mal leur amitié naissante.

L’intrigue est plus mature et aboutie que dans Dreamin’ Sun. Les dilemmes de Naho sont parfaitement dépeints, car même si elle croit de plus en plus à cette histoire de lettre expédiée depuis le futur, il lui est difficile d’obéir aux consignes qu’elle s’est elle-même transmises. Il lui manque une décennie d’expérience et d’évolution de caractère pour pouvoir assumer tout cela. Le pourquoi du comment de ces courriers n’est pas encore pleinement révélé, mais un drame est sur le point de survenir et seule Naho est en mesure de l’empêcher. Même si je la comprends parfaitement, je me pose certaines questions sur sa démarche. Au vu de sa situation dix ans en avant, Naho a-t-elle pleinement réfléchi aux conséquences que pourraient avoir ses actes ? Les paradoxes temporels n’apportent pas que du bon et pourraient lui valoir encore davantage de remords et de regrets…

J’ai trouvé ce premier tome très touchant et intriguant. C’est un doux mélange de romance et de tranches de vie, le tout saupoudré d’un soupçon de science-fiction pour nous offrir une trame à double voie. J’ai hâte d’en savoir plus ! L’éditeur nous offre un bonus en fin de tome : le premier chapitre d’Un printemps dans les étoiles, un shojo plus classique et conventionnel mettant en scène des jumelles. Il n’en reste pas moins très agréable à parcourir et je serai là aussi ravie de découvrir la suite dans les tomes suivants.

Bref, si Dreamin’ Sun m’avait laissée perplexe, Orange a su entièrement me conquérir. La mangaka a fait du chemin entre les deux titres, ça se sent à bien des niveaux et on ne peut que s’en réjouir !

Une réflexion sur “Orange, T1 — Ichigo Takano

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