Nos adorables belles-filles — Aurélie Valognes

⌧ FICHE TECHNIQUE ⌧

Titre : Nos adorables belles-filles
Auteur : Aurélie VALOGNES
Date de Parution : 04 Mai 2016
Éditeur : Michel Lafon
Nombre de Pages : 267
Prix : 17,95 €

⌧ SYNOPSIS ⌧

Pour une comédie familiale irrésistible, il vous faut:
Un père, despotique et égocentrique, Jacques.
Une mère, en rébellion après 40 ans de mariage, Martine.
Leurs fils. Matthieu, éternel adolescent mais bientôt papa de trois enfants. Nicolas, chef cuisinier le jour et castrateur tout le temps. Alexandre, rêveur mou du genou.
Et surtout… trois belles-filles délicieusement insupportables !
Stéphanie, mère poule angoissée. Laura, végétarienne angoissante. Jeanne, nouvelle pièce rapportée, féministe et déboussolée, dont l’arrivée va déstabiliser l’équilibre de la tribu.
Mettez tout le monde dans une grande maison en Bretagne. Ajoutez-y Antoinette, une grand-mère d’une sagesse (bien à elle) à faire pâlir le dalaï-lama, et un chien qui s’invite dans la famille et dont personne ne veut. Mélangez, laissez mijoter… et savourez !

⌧ CHRONIQUE ⌧

Intrigue ∎∎∎∎ Rythme ∎∎∎∎∎ Créativité ∎∎∎∎
Écriture ∎∎∎∎ Personnages ∎∎∎∎∎ Sentiments ∎∎∎∎

Chez les Le Guennec, les vacances ne sont pas de tout repos ! L’heure de la retraite a bientôt sonné pour Jacques, qui le vit très mal et refuse d’affronter la vérité en face. Sa femme Martine n’arrive pas à le convaincre de voyager pour se changer les idées ni d’accorder du temps à leur couple. Par contre (au grand désespoir de Martine), quand leurs trois fils viennent passer quelques jours à la maison, Jacques est plus en forme que jamais dans le rôle de l’odieux personnage. Les critiques et les moqueries pleuvent sur chacune de leurs trois compagnes, et il se montre désagréable jusque dans les cadeaux qu’il leur offre. Dans une ambiance aussi électrique, le feu prend souvent aux poudres… À la guerre chez les Le Guennec, tous les coups sont permis et chacun tient ses dossiers pour se défendre. On pointe du doigt le tabagisme des uns, les allergies des autres, on soupire devant le régime végétarien de Laura, on se moque de la susceptibilité de Stéphanie et du soin qu’elle porte à la sécurité de ses enfants, et Jeanne – la dernière arrivée dans la famille – se demande d’emblée où elle a bien pu atterrir. Avide de plaire à sa belle-famille pour assurer la pérennité du couple qu’elle forme avec Nicolas, elle ronge son frein… mais combien de temps pourra-t-elle réellement tenir face à l’égocentrisme de Jacques ?

Malgré le tableau ainsi dressé, l’ambiance de ce roman est amusante et reste bon enfant. Les pages défilent à une vitesse folle. Les chapitres font office de scénettes et nous présentent de courts épisodes dans la vie des Le Guennec. L’histoire se focalise sur Jacques et Martine et ne pénètre pas vraiment l’intimité des « adorables belles-filles ». Les fils, quant à eux, font plus office de figurants que de personnages. Il est de ce fait assez difficile de s’investir émotionnellement dans les déboires de chacun, mais l’intérêt de l’histoire reste intact. On décortique les rouages unissant les membres d’une même famille, et on voit comment un seul grain de sable – ici, Jacques – suffit à enrayer toute la machine. Chaque effort pour calmer les tensions se solde par de nouvelles bourdes. Les tracas de la vie de famille sont abordés avec légèreté et pertinence, et l’on sourit volontiers devant leurs petites disputes tant elles ont un air de vécu, de déjà-vu.

Le précédent roman d’Aurélie Valognes, « Mémé dans les orties », avait attiré mon attention lors de sa parution mais je n’ai malheureusement pas encore eu l’occasion de me le procurer. Avoir lu celui-ci ravive encore plus cette envie de le sortir de ma wishlist. La plume d’Aurélie Valognes est pétillante à souhait. Les dialogues forment le pivot central de ce roman et grâce à leur dynamisme, l’auteure parvient doucement à faire évoluer les choses. Jacques incarne ce que chacun redoute le plus en se mettant en couple : les horribles beaux-parents qu’on est contraint d’accepter, bon gré mal gré. À travers Jeanne, nous découvrons les étapes jalonnant l’intégration d’une nouvelle personne dans un groupe déjà formé depuis plusieurs années. Au final, malgré les sautes d’humeur et les piques acerbes de certains, on se plaît à découvrir le quotidien de ce clan breton haut en couleurs et on peine à les quitter à la fin du tout dernier chapitre.

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